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L'économie a-t-elle un sens?

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10 Janvier 2016 , Rédigé par Philippe Vadjoux Publié dans #Médias

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"Donner un sens à l'économie"

Par Philippe Vadjoux

Texte publié en novembre 2016 sur le site "Les Etats Généreux de la culture" - Télérama -  1 # Faire ensemble  : http://etats-genereux.telerama.fr/

 

Nombre d’études et d’élections montrent que les citoyens se sentent dépossédés face à une économie perçue comme complexe, étrangère et livrée à des pouvoirs aussi puissants qu’occultes.

 

Les différents candidats à l’élection présidentielle vont-ils se saisir de ce sujet majeur pour l’avenir de notre société ?

 L’économie marchande paraît fondée sur des boussoles  imparfaites. Une entreprise peut dégager de gros profits tout en provoquant des maladies professionnelles ou des pollutions coûteuses pour la collectivité. Un pays peut réaliser un fort PNB tout en dilapidant ses ressources naturelles ou en détruisant ses espèces animales.

                                                                        *

Le point essentiel est que l’économie marchande n’est pas une fin en soi, elle s’encastre dans le cercle des activités humaines, lesquelles s’inscrivent dans le grand cercle de la biosphère (K. Polanyi et R. Passet).

Peut-on concevoir une économie respectueuse des êtres humains et de l’environnement ?

 - Le premier objectif est de créer une économie hybride dans laquelle de nouvelles formes d’entreprises plus  démocratiques  seraient développées : entreprises libérées, participatives, sociales et solidaires ESS, autogérées, micro-crédit, SCOP etc. Ces nouvelles entreprisesfondées sur une organisation plus participative, un mode de production plus écologique, une relation plus proche des consommateurs (avec des produits plus durables) devraient être encouragées : formation des futurs responsables, financements appropriés, gestion, souplesse juridique etc. Bien des jeunes veulent se lancer dans des secteurs innovants. Bien des salariés souhaitent prendre en main leur entreprise. Bien des patrons ne trouvent pas de repreneur.

 Ainsi les consommateurs pourraient enfin choisir entre une économie marchande traditionnelle et une économie participative, solidaire, responsable. Ce sont eux qui décideraient de cette mutation.

 - Mais si l’on veut « encastrer » toute l’économie dans son milieu social et environnemental la question essentielle est de dépasser l’évaluation financière par une évaluation globale.

Or, depuis plusieurs décennies des études sont conduites sur une telle conception holistique de l’économie, qui concerne les Etats comme les entreprises.

 . Les Nations Unies, à l’initiative d’A. Sen, ont élaboré en 1990 l’Indice de Développement Humain (IDH) qui intègre l’espérance de vie, l’état de santé de la population, le taux de scolarisation etc. et qui remet en cause le monopole du PNB.D’autres indices sont envisagés.

 Un pays qui vit de ses rentes pétrolières ou minières présente moins de potentialités qu’un pays qui crée de la valeur humaine, cognitive, technologique.

 . Les interactions de l’activité productrice et de la biosphère ont été identifiées (« externalités ») dès les années 1920 par A. Marshall et A. Pigou. Ces externalités mesurent les apports de la nature à notre économie (richesse d’une terre agricole, présence d’un minerai, rôle des abeilles dans la pollinisation etc.) aussi bien que l’influence de l’homme (positive pour une reforestation, souvent négative pour une pollution, une destruction etc.). Il est prouvé aujourd’hui qu’elles sont essentielles dans le processus économique alors qu’elles n’ont pas été prises en compte…

Le concept d’externalité a débouché sur une véritable comptabilité environnementale qui évalue le  coût complet d’une production (coûts financiers mais aussi sociaux et environnementaux). Cette méthode est véritablement novatrice car elle ne se limite pas à la rentabilité financière mais mesure l’utilité réelle d’une activité pour la société.

Un hôpital universitaire est  peut-être plus « rentable » qu’une industrie polluante.

Des organismes travaillent sur ces sujets (OREE, KPMG, Ateliers de la Terre etc.) et même la Banque Mondiale s’y intéresse (PIB vert). Il manque la volonté politique de mettre en œuvre une telle évaluation globale. Mesurer c’est gouverner.

                                                                 *

La finalité humaine et écologique de l’économie doit déterminer les politiques et les réformes. Sinon, nous risquons de nous enfermer dans une « marchandisation du monde » qui réduit l’être humain et détruit la planète. Les civilisations aussi se suicident.

Philippe Vadjoux

Auteur de l’essai « L’économie a-t-elle un sens ? » publié par l’Harmattan.

Pourquoi la prise de conscience écologique a-t-elle été si lente?

Article publié dans le magazine BioContact n° 273 -Novembre 2016

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"Une pensée pour l'économique"

Par Philippe Vadjoux

Texte publié le 18.09.2016 sur le site "Les Etats Généreux de la culture" - Télérama -  1 # Faire ensemble  : http://etats-genereux.telerama.fr/

 

L’économie n’est plus perçue comme un bien commun.

Nombre d’études (et d’élections) montrent que les citoyens se sentent dépossédés face à un pouvoir économique tout-puissant et inaccessible.

Pourtant, l’économie remonte à la nuit des temps. L’être humain a inventé le calcul et la comptabilité avant l’écriture (3.600 avant notre ère, à Sumer).

L’histoire économique a été marquée par les débats et les expériences.

                                                          *

Le système capitaliste s’est aujourd’hui imposé et mondialisé .La doctrine dominante d’un capitalisme actionnarial  s’exerce dans les lieux de pouvoir mais aussi  dans les médias, les universités etc.

Or cette doctrine  suscite des interrogations conceptuelles.

-La vision réductrice de l’être humain (« un individu cupide ») a été remise en cause par tant de chercheurs (M. Mauss, A. Gorz, B. Stiegler, J. Elster…) qui ont souligné la diversité des comportements humains. La découverte des « neurones miroirs » en 1996 par le biologiste G. Rizzolatti a confirmé l’importance de l’empathie dans le fonctionnement du cerveau.

-Les crises économiques du capitalisme n’ont pu être jugulées que grâce à des politiques  fondées sur le rôle redistributeur et régulateur de l’Etat.

-Les recherches scientifiques ont révélé les dégâts irréparables que l’économie productiviste faisait subir à la biosphère. L’effet de serre a été découvert dès la fin du 19ème siècle par Svante Arrhenius…

-Les interactions de l’activité productive et de la biosphère ont été identifiées dès les années 1920 par A. Pigou. Ces « externalités » mesurent aussi bien les apports de la nature à notre économie (richesse d’un sol, extraction d’un minerai, rôle des abeilles dans la pollinisation etc.), que l’influence de l’homme (positive avec une reforestation, plus souvent négative avec une pollution, une destruction etc.). Ces externalités, essentielles pour notre mode de vie, n’ont pas été prises en compte.

                                                              *

L’économie marchande est donc fondée sur des boussoles qui sont imparfaites et même partiales. Le point essentiel est que l’économie n’est pas une fin en soi, elle est au service des êtres humains et elle s’inscrit dans la biosphère (K. Polanyi, R. Passet).

La prise de conscience est venue grâce à de grands chercheurs, des associations, des mouvements sociaux.

Les perspectives ouvertes sont majeures .Mesurer c’est gouverner. L’activité économique n’est plus calculée « hors sol », de façon purement marchande, elle est évaluée en tenant compte du capital humain comme du capital naturel .Les études et les expériences en cours portent aussi bien sur les Etats que sur les entreprises.

-Déjà, en 1990, à l’initiative des Nations Unies, A. Sen a élaboré l’Indice de Développement Humain (IDH) , qui intègre l’espérance de vie, l’état de santé, le taux de scolarisation , l’accès à la culture des populations et qui remet en cause le PNB. De nouveaux indices sont à l’étude pour mesurer les politiques de développement humain (biens communs, bien-être, bonheur, économie positive etc.).

Un pays qui vit de ses rentes pétrolières ou minières présente moins de potentialités qu’un pays qui crée de la valeur humaine, cognitive, technologique.

-De même, la comptabilité d’entreprise doit évaluer les conséquences de ses activités (positives ou négatives) sur l’être humain (formation, mais maladies professionnelles etc.) et sur l’environnement (reboisement, mais pollution d’une rivière etc.)Le concept d’externalité a débouché sur une véritable comptabilité globale qui évalue le coût complet d’une activité. Cette méthode est véritablement novatrice car elle mesure l’utilité réelle d’un projet pour la société.

Un hôpital universitaire est finalement peut-être plus » rentable « qu’une industrie polluante…

                                                       *

La mutation qui s’annonce  concerne toute la population et elle doit inspirer les réformes.

Sinon, nous risquons de nous enfermer dans une « marchandisation du monde » qui réduit l’être humain et détruit la planète. Les civilisations ne meurent pas d’assassinat mais de suicide.

 

Philippe Vadjoux.

Auteur de l’essai « L’économie a-t-elle un sens ? » publié par L’Harmattan.

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"Ouvrir la pensée économique"

Par Philippe Vadjoux

Texte publié le 08.07.2016 sur le site "Les Etats Généreux de la culture" - Télérama - 1 # Faire ensemble  :   [ http://etats-genereux.telerama.fr/index.php/2016/06/08/1-nouvelles-formes-du-faire-ensemble-outils-et-espaces-collaboratifs-une-vraie-chance-pour-la-culture/ ]                                         

 

L’économie n’est plus perçue comme un bien commun.

Nombre d’études (et d’élections) montrent que les citoyens se sentent dépossédés face à un pouvoir économique qui circonscrit la réflexion et fixe les règles.

Pourtant, l’économie remonte à la nuit des temps. L’être humain a inventé le calcul et la comptabilité avant l’écriture (3.600 avant notre ère, à Sumer).

Les monnaies ont été créées partout à la surface de la terre sous des formes extraordinairement variées et ont marqué nos langues, nos cultures.

Cette jeune économie suscita des débats célèbres. Il suffit de rappeler la vision de Platon fondée sur une société idéale, juste, égalitaire mais peut-être figée et celle d’Aristote encourageant la propriété privée, mais sous le contrôle de l’Etat et de la morale (« Chrématistique »).

Le système capitaliste s’est aujourd’hui imposé et mondialisé .La doctrine dominante d’un capitalisme actionnarial (« mainstream » du consensus de Washington)  s’exerce dans les lieux de pouvoir mais aussi  dans les médias, les universités etc.

Toute réflexion sur les finalités, toute analyse critique, toute tentative d’inclure l’économie politique dans les sciences sociales, sont considérées comme improductives.

Or cette doctrine dite libérale suscite des interrogations conceptuelles.

-La vision réductrice de l’être humain (« un individu cupide ») a été remise en cause par tant de chercheurs (M. Mauss, A. Gorz, B. Stiegler, J. Elster…) qui ont souligné la diversité des comportements humains. La découverte des « neurones miroirs » en 1996 par le biologiste G. Rizzolatti a confirmé l’importance de l’empathie dans le fonctionnement du cerveau.

-Les crises économiques du capitalisme n’ont pu être jugulées que grâce à des politiques divergentes fondées sur le rôle redistributeur et régulateur de l’Etat.

-Les recherches scientifiques ont révélé les dégâts irréparables que l’économie productiviste faisait subir à la biosphère. L’effet de serre a été découvert dès la fin du 19ème siècle par Svante Arrhenius…

-Les interactions de l’activité productive et de la biosphère ont été identifiées dès les années 1920 par A. Pigou. Ces « externalités » mesurent aussi bien les apports de la nature à notre économie (richesse d’un sol, extraction d’un minerai, rôle des abeilles dans la pollinisation etc.), que l’influence de l’homme (positive avec une reforestation, plus souvent négative avec une pollution, une destruction etc.). Ces externalités, essentielles pour notre mode de vie, n’ont pas été prises en compte.

L’économie marchande est donc fondée sur des boussoles qui sont imparfaites et même partiales. Une entreprise peut dégager de gros profits tout en provoquant des maladies professionnelles ou des pollutions coûteuses pour la collectivité. Un pays peut réaliser un fort PNB tout en dilapidant ses ressources naturelles ou en détruisant ses espèces animales.

Le point essentiel est que l’économie n’est pas une fin en soi, elle est au service des êtres humains et elle s’inscrit dans le grand cercle de la biosphère (K. Polanyi, R. Passet).

Une telle conception de l’économie constitue une véritable révolution de la pensée, une mutation (ainsi que l’entend E. Morin).

La prise de conscience est venue grâce à de grands chercheurs, des associations, des mouvements sociaux.

L’Initiative Etudiante Internationale pour l’Economie Pluraliste (ISIPE), issue des universités américaines, conteste une science devenue simple technique de gestion et revendique l’accès aux écoles marxiste, keynésienne, institutionnaliste, féministe, écologique etc.

Une association de journalistes (AFSE) souhaite aussi édicter des règles de déontologie et de pluralisme.

Les perspectives ouvertes sont majeures.

-Déjà, en 1990, à l’initiative des Nations Unies, A. Sen a élaboré l’Indice de Développement Humain (IDH) ,qui intègre l’espérance de vie, l’état de santé, le taux de scolarisation , l’accès à la culture des populations et qui remet en cause le PNB. De nouveaux indices sont à l’étude pour mesurer les politiques de développement humain.

-Le concept d’externalité a débouché sur une véritable comptabilité globale qui évalue le coût complet d’une activité (aspects financiers, mais aussi sociaux et environnementaux).Cette méthode est véritablement novatrice car elle mesure l’utilité réelle d’une activité pour la société .Un hôpital universitaire ou une  start-up de dessins animés sont finalement peut-être plus » rentables « qu’une industrie polluante…

La mutation qui s’annonce  concerne toute la population dans son mode de vie et de pensée et elle doit inspirer les réformes.

Sinon, nous risquons de nous enfermer dans une « marchandisation du monde » qui réduit l’être humain et détruit la planète. Les civilisations ne meurent pas d’assassinat mais de suicide.

Philippe Vadjoux.

Auteur de l’essai « L’économie a-t-elle un sens ? » publié par L’Harmattan.

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Pour une mutation vers une économie plus humaine et environnementale

Des études et des élections nombreuses montrent que les citoyens se sentent dépossédés face à une économie perçue comme complexe et extérieure.

Ce texte n'engage que son auteur.

Pourtant, l’économie remonte à la nuit des temps. L’être humain a inventé le calcul et la comptabilité avant l’écriture ! Des tablettes d’argile gravées de pictogrammes, datant de 3600 avant J.C. et retraçant l’inventaire des biens, l’enregistrement des échanges, ont été retrouvées à Sumer.

Les monnaies ont été créées partout à la surface de la terre sous des formes extraordinairement variées. Nos langues, nos cultures ont été marquées par cette économie : « Crésus » exploitant les pépites d’or et d’argent du fleuve « Pactole », le temple de Junon « Moneta » où était fabriquée la « monnaie »,  le « sel » distribué aux légionnaires qui donna naissance au mot « salaire », les échanges en « épices » qui devinrent « espèces »… De même, cette économie naissante suscita des débats. Il suffit de rappeler la vision de Platon fondée sur une société idéale, juste, égalitaire mais peut-être figée et celle d’Aristote encourageant la propriété privée, mais sous le contrôle de l’Etat et de la morale (« Chrématistique »).

L'origine du capitalisme

Sa naissance en Europe, vers la fin du Moyen Âge, marqua une rupture. C’est l’association des princes et d’une riche bourgeoisie (Charles VII et Jacques Cœur, Charles Quint et les frères Fugger, les Médicis, les Borgia etc.) qui permit la naissance des grandes compagnies.

Les Mercantilistes montrèrent que cette association  allait permettre la domination du monde. Le commerce triangulaire constitua le premier marché capitaliste mondial. La réalisation d’immenses fortunes eut pour prix la déportation de 12 millions d’esclaves africains.

 Pourtant, des penseurs comme Ibn Khaldoun, Descartes, Erasme et Thomas More (« Utopia ») avaient rappelé la primauté de l’être humain.

Le système capitaliste

Est-il le prolongement de l’économie de marché  ou son détournement (cf. F. Braudel) ? La contradiction sociale se poursuivit avec l’exploitation des peuples du Tiers Monde et des prolétaires occidentaux.

La concentration des pouvoirs s’accentua jusqu’à une forme d’oligarchie mondiale (cf. S. Strange).

Au fil des siècles l’individu a été façonné par l’économie marchande, mais simultanément il en perçoit les limites.

Devons-nous accepter l’obsolescence programmée, l’évasion fiscale, les paradis fiscaux, le mensonge organisé de certains grands industriels pour nier les effets nocifs de leurs produits ?

Pourquoi des avancées scientifiques majeures n’ont pas été prises en compte ? L’effet de serre a été découvert par S. Arrhenius dès la fin du XIXe siècle. Les interactions considérables de l’activité productrice et de la biosphère (« externalités ») ont été identifiées par A. Marshall et A. Pigou dès les années 1920. La découverte des « neurones miroirs », en 1996, par G. Rizzolatti a confirmé l’importance de l’empathie dans le cerveau humain, bien loin de « l’individu cupide » présenté dans le libéralisme.

L’économie marchande

Les boussoles qui la fondent sont donc imparfaites et même partiales. Une entreprise peut dégager de gros profits tout en provoquant des maladies professionnelles ou des pollutions coûteuses pour la collectivité. Un pays peut réaliser un fort PNB tout en dilapidant ses ressources naturelles. Le point essentiel est que l’économie marchande n’est pas une fin en soi ; elle s’encastre dans le cercle des activités humaines, lesquelles s’inscrivent dans le grand cercle de la biosphère (K. Polanyi et R. Passet).

Peut-on enfin ouvrir les yeux et concevoir une économie respectueuse des êtres humains et de l’environnement ?

Il s’agirait alors d’une véritable mutation, au sens durable, global, presque biologique (ainsi que l’entend E. Morin) qui impliquerait toute la population.

Le ressort de cette mutation c’est l’initiative, individuelle ou collective.

Le consommateur peut être responsable : marchés de proximité, labels écologiques, commerce équitable, économie de partage etc. Autant d’éléments qui remettent en cause certains fondements de l’économie traditionnelle (J. Rifkin).

Le citoyen veut participer. La vie politique représentative fondée sur l’élection de politiciens quasiment professionnels est contestée. La société n’est pas figée, elle doit s’appuyer sur des débats, des expériences, des évaluations pour progresser. La démocratie n’est pas seulement une institution, c’est un mode de vie qui doit s’enrichir de la vie associative pour se renouveler (J. Dewey).

L’entreprise doit être démocratisée. Des expériences sont en cours avec l’Economie Sociale et Solidaire, les SCOP (société coopérative et participative) et doivent être enrichies (formation, financement, gestion, souplesse juridique).

Il ne faut surtout pas détruire l’esprit d’entreprise, il faut lui redonner un sens.

Le premier objectif est de créer une économie hybride dans laquelle l’entreprise solidaire viendrait concurrencer l’entreprise traditionnelle et offrirait un choix véritable pour les consommateurs, dans l’organisation du travail comme dans les nouveaux types de produits.

Mais si l’on veut « encastrer » toute l’économie dans son milieu social et environnemental la question essentielle est celle de l’évaluation. Mesurer c’est gouverner.

Les Nations Unies, à l’initiative d’A. Sen, ont élaboré en 1990 l’Indice de Développement Humain (IDH) qui intègre l’espérance de vie, l’état de santé de la population, son taux de scolarisation etc. et qui remet en cause le monopole du PNB.

Le concept d’externalité a débouché sur une véritable comptabilité environnementale qui évalue les apports et surtout hélas les destructions de l’activité humaine sur la biosphère.

Cette évaluation globale est novatrice car elle ne se limite plus à la rentabilité financière mais mesure le coût complet d’une activité.

C’est cette finalité humaine et écologique de l’économie qui doit orienter les recherches et les politiques. Sinon, nous risquons de nous enfermer dans une « marchandisation du monde » qui réduit l’être humain et détruit la planète. Les civilisations ne meurent pas d’assassinat mais de suicide.

 

Source: http://www.journal-deux-rives.com/actu/06384-mutation-vers-economie-plus-humaine-environnementale

Article de presse Emile BOUTMY - Le Magazine des Sciences Po - N°5 - Printemps 2016

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Article de presse du mercredi 11 mai 2016 - Eco & Entreprise -

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Article de presse de mai 2016 Bio Contact Magazine n° 268

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Article de presse 25 février 2016 - Le Monde.fr

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un essai pour sortir des contradictions du système capitaliste

http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/02/25/reflexions-autour-d-une-economie-au-service-de-l-homme_4871830_1698637.html

L'ouvrage est construit à partir de trois grandes questions, qui correspondent aux trois parties du livre. Il s'agit tout d'abord de comprendre comment nous sommes devenus capitalistes. En remontant.... Lire la suite

 

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Courriers des bibliothèques de l'Assemblée Nationale et du Sénat - décembre 2015

Courrier des bibliothèques de l'Assemblée Nationale et du Sénat - décembre 2015Courrier des bibliothèques de l'Assemblée Nationale et du Sénat - décembre 2015

Courrier des bibliothèques de l'Assemblée Nationale et du Sénat - décembre 2015

Interview du 1er février 2016 par la chaîne des Editions L'Harmattan

Editions L'Harmattan

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Yvelines Première - Grand Angle, L'Invité du Mardi 5 janvier 2016

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Article de presse 23 décembre 2015 - L'OBS n° 2668

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Article de presse décembre 2015 - Le Courrier des Yvelines

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Article sur Gaïa, intranet de l'Agence Française pour le Développement -

janvier 2016

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